L’amitié au Bénin

L’amitié n’est pas un vain mot au Bénin et nous l’avons mesuré.
Le 8 janvier, nous, quatre Yovos (blancs), avons débarqué à Cotonou accueillis par le Père Guillaume Chogolou et son frère François : Marie-Christine, Pierre, Michel et Brigitte.
Pendant 3 semaines, nous avons partagé de très nombreux moments de la vie de Guillaume, accompagnés par François. Le riche et dense programme concocté par nos amis béninois nous a conduits à Ganvié, Abomey, Ouidah, Porto-Novo, Parc de la Pendjari … lieux dédiés à la découverte touristique du pays.
Mais, nous avons aussi approché l’âme béninoise en rencontrant de nombreux amis de notre ancien prêtre créçois, en visitant l’orphelinat de Toffo (près de Allada) où Soeur Flore fait un travail d’accompagnement, de soins et de formation auprès d’orphelins, d’enfants dénutris, de familles en difficultés. A Parakou, ce sont des écoles qui nous ont accueillis – moment d’échange avec les enseignants. Là, nous avons apporté des fournitures scolaires, des jeux, livres offerts par l’association Les amis Yovos du Bénin et des classes de Maisoncelles et Haute-Maison qui correspondent avec des élèves de ces ensembles scolaires. Nous y avons retrouvé Arnaud, le jeune frère de Guillaume, vicaire de la paroisse Saint Joseph.

Une journée au Collège Père Aupiais nous a fait partager le quotidien de Guillaume et de ses collègues enseignants. Une formidable qualité d’enseignement quand les moyens sont tellement limités par rapport à ceux que nous connaissons en France et 40 élèves par classe !

Mais, c’est Tori que nous voulons présenter : la ferme, projet que Guillaume a initié à son retour au Bénin, entouré de Maurice, François et Sylvain (Association AADR).
L’exploitation se situe à entre Tori-gare et Tori Avamé à environ 35 km au N-NW de Cotonou. On y accède par une piste, puis un chemin.

Ce sont 2.5ha qui ont été acquis grâce aux dons des membres de l’association Brie-Bénin et aux apports des fondateurs.

L’objectif est d’aider à faire vivre plusieurs familles, mais aussi de participer au développement local en embauchant des jeunes et en les initiant aux différentes techniques qui peuvent faire évoluer les pratiques coutumières.
En effet, la formation est une priorité ; Maurice est formateur agricole depuis plus de 20 ans et son expérience est indispensable.

Les travaux ont débuté en décembre 2009 (Guillaume était revenu au pays en octobre – vous remarquerez la célérité de réalisation – bien au-delà des rythmes européens et africains !).
Le terrain, en friche, a d’abord été défriché manuellement – Les fondateurs ont refusé les traditionnels feux de brousse qui appauvrissent les sols.

Fin janvier 2011, voici ce qui existe et fonctionne :
– l’habitation du bouvier et de sa famille ainsi que la réserve
– Un troupeau de 10 vaches et un taureau
– Un parc pour ces bovins
– Un puits – l’eau est accessible à faible profondeur
– La porcherie (bâtiment, 5 truies et 1 mâle)
– Un moulin avec une meule qui permet aux femmes du village de moudre leur maïs – et celui-ci est très, très fréquenté
– Des latrines
– Des cultures : manioc… (une rotation des cultures est prévue pour éviter l’épuisement des sols)
– Les services d’un vétérinaire pour les vaccins et soins

Sont employés sur la ferme : un bouvier, un meunier, un porcher ; de plus, pour les constructions et les travaux de culture, il est fait appel aux jeunes des villages voisins.

Actuellement, un bassin profond de 2m pour la pisciculture a été creusé et doit être aménagé (l’eau est très proche ; il y avait déjà 70 cm remonté par capillarité en cette saison sèche). Y seront élevés carpes, tilapias et silures.

Les projets avec estimation des coûts :
– un second bassin de pisciculture : 350 000 F CFA (525 euros)
– l’agrandissement de la porcherie – en vue des naissances… La viande de porc sera vendue localement. Construction d’un module de 6 loges (Maçonnerie, Soudure, Menuiserie …) : 1 000 000 F (1525 euros) En cette fin février, une truie vient d’avoir 11 pourceaux. Il faudra rapidement les séparer de leur mère pour les engraisser. Aussi, la construction de nouveaux « boxes » est urgente !
– La plantation d’arbres fruitiers, comme des bananiers, manguiers, orangers, papayers… : 200 000 F (300 euros)
– La formation de plusieurs personnes à la ferme Songhaï à Porto-Novo, modèle référence d’intégration agricole : 140 000 F (210 euros).
– L’électrification de la ferme (achat de groupe électrogène + matériaux : lampadaires, ampoules, fil électrique…) : 500 000 F (750 euros)
– L’achat de matériel et d’un véhicule utilitaire pour l’acheminement des produits que l’on ne trouve pas sur place : environ 5 000 euros.
– L’amélioration de la clôture du parc à bovins par des piliers en béton et du barbelé : 760 euros
– La construction d’une « paillote » pour abriter du soleil les visiteurs… : 500 euros
– Un château d’eau et une lapinerie

Guillaume a rencontré « Amour », guide et acteur au Centre Songhaï de Porto-Novo ([www.songhai.org->http://www.songhai.org/]) qui viendra donner des conseils et suggestions.

Chaque semaine, les responsables font le point entre eux et avec les trois permanents.

Pour que ce projet puisse durer, pour permettre à la ferme de Tori de se développer et d’être un exemple pour les villageois de la région, vous pouvez adresser vos dons à

Association AMITIÉ BRIE/BENIN (ABB)
Mairie de Crécy-la-Chapelle
3 rue du Général Leclerc
77580 CRECY-LA-CHAPELLE
mail : amitie.briebenin@laposte.net

Les chèques doivent être libellés à l’ordre de « AMITIE BRIE/BENIN ».

Pour être plus complet, nous pourrions aussi parler de nos rencontres au Togo, des marchés colorés et grouillants comme des ruches, de tous ceux qui déploient une énergie énorme (malgré la chaleur !) pour faire avancer leur pays !

Brigitte Letissier
Présidente de Amitié Brie Bénin

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