Pose de la Première pierre à l’école Houngo

A notre arrivée, la cour était préparée pour la cérémonie : tables en arc de cercle, tables et chaises pour les représentants des associations. Les autorités et notre délégation d’ABB et celle d’AADR ont été accueillies par les élèves qui se sont avancés au son de la musique et en dansant.
Le directeur, Marcellin Akiye, a alors pris la parole (voir son discours plus loin).
Au nom de l’association Amitié Brie Bénin, Brigitte Letissier a répondu et toute la délégation briarde ensuite a chanté « Debout les gars, réveillez-vous… ». Le chant a été enregistré par le directeur qui projette de le faire apprendre à ses élèves !
C’est ensuite Guillaume Chogolou, président d’AADR (Association d’Action pour le Développement Rural) qui s’est exprimé. Il a mis l’accent sur l’importance de l’éducation et la réalisation du projet. Il a insisté sur le rôle déterminant d’un grand ami absent, Michel Houel, décédé fin 2016. C’est grâce à lui que l’association ABB a été créée, que la ferme a pu se développer, que la construction des classes peut devenir réalité. Il a aidé personnellement Guillaume Chogolou, mais aussi ses compatriotes béninois. Le Chef d’Arrondissement, représentant la municipalité, a demandé, au début de son allocution, une minute de silence en sa mémoire.
Un élève, mandaté par ses camarades, a lu un mot de remerciement (voir le discours).
Se sont ensuite exprimés le Chef de Village, le représentant du bureau de l’Association des Parents d’Elèves qui ont remercié de cette action.
Ces discours ont été ponctués de danses et musique par les élèves. Une impression de solennité se dégageait de l’attitude des parents, mais aussi des « officiels », solennité qui soulignait l’importance donnée à l’éducation des enfants.
Une stèle matérialise la pose de la 1ère pierre par Marcellin Akiye et Brigitte Letissier, sous l’oeil attentif de Guillaume Chogolou et de la délégation française.
Tous les présents ont partagé un rafraîchissement accompagné de friandises. Les parents d’élèves ont, de leur côté, offert des ananas et des bananes plantains à leurs invités. Ils participeront à la construction du bâtiment.
La délégation française était composée de 11 membres adhérents de Amitié Brie Bénin et de 2 jeunes actifs qui avec des amis ont créé l’association ADaPPT (voir le site adappt3.wixsite.com/inpact). Leur action a permis de soutenir financièrement la construction des classes.
De plus, aux Pays-Bas, par le biais de leur association, Antoine et Jean-Victor ont collecté deux valises de fournitures scolaires auprès d’élèves néerlandais.
Le Club de Football de Crécy-la-Chapelle avait donné un grand nombre de maillots. A tout cela, se sont ajoutés des jeux éducatifs, livres, fournitures diverses …
Le directeur a été très sensible et ravi de cette richesse qu’il pourra utiliser pour aider des familles en difficulté, récompenser les élèves méritants …
Cette matinée a été ressentie par tous comme un échange riche et joyeux, le tout empreint d’une grande dignité.

ABB et les autorités locales

Arrivée des enfants

Avec Guillaume, le représentant de l’arrondissement et le directeur

Arrivée à Tori

Avec le directeur

Le chef du village

Le directeur, les parents d’élèves et les cuisinières

Le discours d’un élève

Le discours de Guillaume

Distribution des friandises

Les enseignants

Les fournitures dans le bureau du directeur




23 janvier 2018 – Pose de la 1ère pierre à l’école Houngo
Paroles d’Amitié Brie Bénin

(mot dit par Brigitte Letissier au nom de Amitié Brie Bénin)
Amitié Brie Bénin, une association dont nous somme tous membres de coeur, vous, nous…
En 2011, en 2015, nous avons visité Tori, soutenu les efforts de l’association AADR créée par Guillaume Chogolou et sur place par François, Maurice, Blaise, Sylvain qui ont fait preuve de leur compétence. Grâce à eux, la ferme est une réussite. Nous avons pu réaliser le château d’eau qui doit répondre aux besoins de la population et de la ferme, car l’eau potable est une garantie de meilleure santé tant pour les hommes que pour les animaux.
En 2015, nous avons visité, Monsieur le Directeur, votre école. Vos élèves nous avaient lu une missive par laquelle ils nous sollicitaient. Leur demande, très raisonnable, était celle de salles de classe. Impossible alors de répondre à ce souhait !
Nous avons toujours gardé le contact : le Père Guillaume vous visitait et nous donnait des nouvelles de l’école, nous avons envoyé des cartes d’Afrique, d’Europe, du monde… offertes par ‘Institut Géographique National français…Nous avons fait des échanges l’an dernier entre les élèves de Crécy-la-Chapelle et ceux de l’école Houngo. Nous avons beaucoup travaillé chez nous pour récolter de l’argent. Nous avons aujourd’hui la somme nécessaire à deux classes et sommes heureux et fiers de poser, avec vous, Guillaume et Monsieur le Directeur, la 1ère pierre.
Nous connaissons l’énergie que vous déployez pour que vos élèves, vos enfants aient le meilleur enseignement, la meilleure éducation. Nous savons que l’APE (association des Parents d’Elèves) veille sur tous ces jeunes.
Etre enseignant, être parent, quel bonheur quand les jeunes répondent bien à ce qu’on leur offre. Rien n’est jamais terminé !
Aussi, nous membres d’ABB, reprenons en choeur
Debout les gars réveillez vous (Hugues Aufray)
Debout les gars réveillez-vous
Il va falloir en mettre un coup
Debout les gars, réveillez-vous
On va au bout du monde.

Découverte du Bénin avec l’association Amitié Brie Bénin, janvier 2018
Ecole Houngo
Je n’avais jamais mis un doigt de pied en Afrique et j’ai découvert le Bénin, un pays bouleversant et attachant. C’est pour moi la rencontre avec un peuple, des hommes et des femmes authentiques prêts à relever les défis qui feront avancer leur pays.
Grâce à l’association, nous avons pu partager des moments de vie comme le rassemblement pour la pose de la première pierre des deux classes de l’école prévues grâce à la générosité de tous les adhérents et sympathisants. La pancarte de l’entrée nous déclare : « toutes les filles à l’école », tout le monde le sait bien : « la femme est l’avenir de l’homme » !
Il faut voir la pauvreté des installations et des moyens : des classes surpeuplées (plus de 90 en classe d’intégration – grands maternels…), en terre battue et toit de palmes ou de tôles, des tableaux vétustes et des bancs rudimentaires sur lesquels s’entassent les petits élèves.
Il n’y a pas d’eau courante, mais Marcellin, le directeur, a trouvé un système ingénieux pour le lavage des mains.
Mais il y a les sourires, les rires, les chants et les danses des enfants qui me font entrer dans une joie profonde qui dépasse les limites et les frontières. Dans leurs yeux je lis l’espérance d’un monde meilleur dont ils seront les acteurs. Il faut voir avec quel bonheur ils nous ont accueillis en paradant dans la cour, rythmant leur chant en tapant sur des assiettes métalliques percées de petits anneaux servant de grelots. Un groupe de garçons qui frappent sur des tambours improvisés… Soudain le rythme s’accélère et c’est parti pour une danse frénétique dans laquelle je rentre joyeusement.
Puis il y a les discours de chacun remplis de reconnaissance et d’espérance pour l’avenir. Un jeune garçon se fait le porte -parole éloquent de l’ensemble des élèves attentifs à cette cérémonie.
Quelques femmes du village viennent préparer le repas du midi à la cantine. Celle-ci est bien différente de celle de mon école. La structure repose sur quatre piquets de bois soutenant la frêle toiture de feuilles de palmiers. Un fagot de bois s’embrase à même le sol et l’on installe la marmite sur de petits monticules de terre cuite. Pas de tables, pas de sièges. Les enfants défilent pour recevoir un repas rudimentaire dans leur assiette.
Les maîtres leur partagent les bonbons que nous avons apportés. C’est la grande fête et je dois reprendre certains qui mangent les carambars avec le papier.
Je n’oublierai pas leur émerveillement en voyant les maillots de foot sortir de notre voiture pour les petits champions. Les fournitures scolaires sont précieusement entreposées dans le bureau du directeur qui saura en tirer le meilleur parti. Car ici tout est précieux.
Il y a beaucoup d’émotion et même quelques larmes au moment de partir.
Avec notre petit car nous passons derrière la classe des CM1 CM2. Une multitude de petites mains nous saluent par les interstices des ouvertures.
Nous leur souhaitons de continuer à grandir dans la confiance, le regard tourné vers l’avenir.

Elisabeth

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