Tori, de Janvier à juillet

Depuis janvier 2011, voici ce qui s’est fait :

Pisciculture :
Deux bassins de 20 m sur 10 chacun ont été creusés ; nous y avons introduit des alevins mono sexes pour pouvoir mieux contrôler la croissance des poissons et éviter une reproduction « anarchique ». Ensuite, nous avons fait mettre des filets tout autour des bassins pour lutter contre les « prédateurs » (varans, serpents, grenouilles ou autres). Nous réfléchissons maintenant à fortifier les digues surtout par ce temps de pluie pour éviter que les eaux d’érosion ne permettent aux poissons de s’échapper vers la rivière avoisinante. Tous ces « travaux » ont été effectués entre février et mars et les alevins ont été introduits dans les bassins au mois de mai. Notre souhait est de pouvoir, dès que possible et si l’expérience de ces deux premiers bassins prend bien, creuser d’autres bassins sur tout le versant bas du terrain qui longe la rivière. A mon avis, il en faudra environ 4 ou 5 autres de mêmes dimensions que les deux premiers.
Les premières ventes interviendront avant la fin de l’année.

Porcherie :
Dans ce domaine, les choses évoluent plutôt bien. Après la première truie qui a fait 11 porcins (dont 1 malheureusement est mort après qu’on l’ait castré), une deuxième truie en a fait 4 (elle a été paresseuse elle) et une troisième, une plus grosse paresseuse n’en a fait que trois… Cela fait du monde à nourrir et c’est vrai que ces bêtes mangent beaucoup. Mais elles croissent bien. Pour leur nourriture, nous continuons de leur acheter de la provende et en complément, nous leur donnons du manioc cultivé sur place, de la papaye verte et de l’herbe… Nous réfléchissons à d’autres solutions moins coûteuses pour les nourrir…
Mais ici, il y a vraiment urgence de procéder à une extension des « loges » pour éviter la « surpopulation » et permettre une croissance régulière et harmonieuse des porcins. Il nous faudra donc construire une nouvelle porcherie, attenante à celle qui existe déjà et semblable à elle mais plutôt située en face avec des couloirs d’accès reliant l’une à l’autre (1500 euros).
Les porcs sont de race Blanc-blanc et de race Blanc-noir. Ils ont 2 destinations possibles : ou vendus jeunes à des éleveurs qui souhaitent enrichir leur élevage avec ces races, ou, après engraissement, vendus sur pied à des restaurateurs ou particuliers qui s’occuperont de l’abattage. C’est le vétérinaire qui conseille le mode d’élevage.

A l’étable :
Au niveau des vaches, l’une d’entre elles qui portait a malheureusement mis bas prématurément en juin dernier et le veau n’a pas survécu. Inutile de vous dire que cela nous a fait très mal. Pauvre bête ! Cela n’arrive pas qu’aux femmes voyez-vous ! François et Maurice m’ont mis au courant il y a une semaine que deux autres vaches mis bas, chacune un veau. Et là, apparemment, ça va. Deo gratias ! Ils ont dû arranger un abri de fortune pour ces deux vaches-nourrices pour les protéger contre la pluie et le froid. L’urgence sera d’arranger l’enclos pour l’ensemble du troupeau. Le parc provisoirement réalisé ne tient plus en effet et les bêtes brisent régulièrement les bois pour en sortir et cela peut nous faire des ennuis avec les voisins car elles partent dans les champs d’autrui saccager les cultures. Le bouvier fait de son mieux pour être vigilant mais c’est trop difficile. Il nous faut donc envisager rapidement de construire un nouveau parc plus solide (750 euros).
L’idéal serait de parvenir à une vingtaine de vaches. Les veaux seraient élevés jusqu’à l’âge adulte pour la boucherie. Actuellement, le nombre de nourrices n’est pas suffisant pour assurer un revenu au bouvier. Les Peulh spécialistes de l’élevage bovin en Afrique vendent le lait frais et leurs épouses font du fromage vendu sur les marchés ou à la ferme. Un protocole sera établi avec le bouvier quand la production sera effective, fixant la part revenant à l’association et celle conservée par le vacher.
Actuellement, c’est Guillaume qui assure chaque mois un revenu au vacher, au porcher (qui s’occupe aussi des 2 bassins de pisciculture) et rémunère le vétérinaire, sur l’exploitation à temps partiel, soit au total 80 000 CFA (122 euros).

Entretien et culture
C’est la grande saison des pluies au pays. Ceci demande beaucoup de travaux de sarclage et d’entretien pour la propreté de la ferme. Nous sollicitons ponctuellement le travail des jeunes du village pour aider au nettoyage. Nous avons fait par ailleurs un peu de labour avec la mise en terre de quelques boutures de manioc, pour la nourriture des porcs.
Nous avons également planté quelques arbres fruitiers (manguiers, orangers, bananiers, mandariniers…) et de l’acacia. Il faudra en mettre d’autres en complément.

Guillaume Chogolou

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