La visite de Guillaume

En introduction, la présidente d’ABB a remercié Guillaume Chogolou, président de l’association béninoise AADR, de sa présence.
La réunion a commencé par quelques nouvelles de l’association ABB : si le nombre de cotisants et les dons sont inférieurs à ceux de l’année dernière, les projets ne manquent pas pour la fin d’année :
– La Foire de la Saint Michel, les 24 et 25 septembre ; comme les années précédentes, l’association proposera des enveloppes toutes gagnantes. Elle recherche encore des « gros lots ». La préparation des lots et enveloppes se déroulera le vendredi 16 et le mardi 20 septembre, salle des Anciens Combattants à Crécy-la-Chapelle, à partir de 14 heures – les bonnes volontés sont bienvenues ! même appel (et encore plus pressant) pour la tenue du stand les 24 et 25 septembre.
– La Chorale « Les Enchanteurs » propose un concert de chant de Noël et autres traditionnels au profit de l’association. Celui-ci aura lieu le 11 décembre à l’église de Villiers-sur-Morin.
– La participation aux Marchés de Noël où l’association sera invitée.
Guillaume Chogolou a fait ensuite, lors de cette soirée, le bilan des activités de la ferme et du château d’eau.

Les bovins : nous avons commencé le renouvellement du troupeau. De 9 vaches et un taureau fin 2009, nous sommes maintenant à 37 têtes. Des vaches adultes et des males batailleurs ont été vendus. Le but est d’abord le lait que la femme du vacher vend, transforme. Amadou, le vacher, part chaque jour vers 7h30 à la recherche de pâturage avec le troupeau. Il rentre vers 18 heures. Son contrat prévoit qu’il donne à l’association béninoise, 1 litre pour 5 litres de lait recueillis. La valeur de ce lait est mis dans une boite fermée et sert à payer certains frais liés au troupeau, mais aussi à aider financièrement Amadou quand il est malade – une sorte de prévoyance.

A la porcherie : après la fièvre porcine qui a imposé la cessation de l’activité, il y a 20 cochons, 2 truies, 1 mâle. Des mesures d’hygiène sont appliquées pour éviter que ce problème ne se reproduise.

Les lapins sont environ 150 et les ventes se font régulièrement. Ils sont vendus sur pieds à des restaurateurs de Cotonou, à des familles de Tori et à celles de la ferme.

L’activité piscicole est toujours active, avec plus de poissons-chats que de tilapias. Les poissons-chats sont très demandés par les nigérians qui viennent les acheter à Tori.

Les cultures maraîchères (légumes variés) sont très développées. Guillaume Chogolou ramène des graines qui lui ont été offertes en France !

Autres activités : le moulin rend toujours service aux familles grâce au meunier, David. Un petit élevage de poulets-bicyclette, de pintades et de canards a été initié par François.

Les panneaux solaires fournissent de l’éclairage de 19h30 à 6h. Ceci est particulièrement utile aux enfants des environs qui viennent étudier sous la paillote construite en 2012.

– La dernière réalisation est un imposant {{château d’eau}}. Construit par une entreprise locale avec la main d’oeuvre du village (qui a creusé les fondations), il se compose d’un puits de 40 m de profondeur pour avoir une bonne eau, avec une pompe immergée, d’un château sur une fondation à 6/7 m de profondeur, élevé à 12 m de hauteur et d’une contenance de 13 m3 ainsi que dans un local fermé sous le château, un groupe électrogène qui permet le remplissage du réservoir en 1 h/ 1 h 15. Des bornes fontaine complètent l’installation dont un système plus complexe pour l’approvisionnement des habitants du village. L’inauguration a eu lieu début avril en présence d’une centaine de villageois. A cette occasion, 2 femmes se sont proposées pour distribuer l’eau. Celle-ci est « vendue » à un prix très modeste qui doit financer le carburant nécessaire au groupe électrogène et à la maintenance (assurée par la société qui a construit l’installation dont le nettoyage périodique du réservoir). Entre 7 h et 9 h et pendant 2 heures en fin de journée, elles assurent la distribution (population concernée : environ 1000 personnes). Le but est d’apporter une eau propre et donc de diminuer les maladies. Il faut pour cela travailler sur l’éducation à l’hygiène pour que la population comprenne le bénéfice que cette installation peut apporter aux familles. Il est évident qu’au départ, la population a manifesté peu d’enthousiasme. C’est le rôle des personnes supervisant la distribution. Le réservoir est rempli environ 2 fois par semaine.

Malraux, un ancien étudiant en psychologie qui suivait des cours de Guillaume Chogolou, avait dû arrêter ses études, ses parents ne pouvant plus subvenir à ses besoins. Voisin du président d’AADR à Cotonou, il allait à la ferme de Tori avec lui parfois. L’activité l’a intéressé et il a fait une formation dans le domaine agro-pastoral. Devant faire un stage de 3 mois, il a sollicité Guillaume Chogolou qui a craint que la taille de l’exploitation soit trop restreinte, mais l’expérience a été concluante. Malraux a alors demandé la pérennisation de son poste. Les responsables de l’association béninoise ont décidé de décharger Sylvain pour qu’il ne conserve que poissons et maraîchage. Malraux s’occupe principalement des lapins et des porcs. Sylvain a planté 150 pieds de laurier (laurier-noble ou laurier-sauce), sur ½ hectare. Les feuilles sont très consommées dans la cuisine béninoise, mais c’est aussi un produit exporté. Les chinois l’achètent pour en tirer l’essence de laurier. Malraux, lui, souhaite créer un élevage de poules pondeuses et de poulets de chair.

Amadou cultive, pour lui, un champ de maïs.

Le vétérinaire guide les responsables des élevages dans la réalisation des provendes pour une nourriture équilibrée des animaux.

Toutes ces activités sont encadrées par les responsables de l’association : Guillaume (le président), Maurice (formateur en agriculture), François (mécanicien), Blaise (vétérinaire), Sylvain et Malraux.

PROJET 2017 : Lors du voyage de membres d’Amitié Brie Bénin à Tori en janvier 2015, la visite de l’école Houngo a fait prendre conscience de la nécessité de classes pour l’accueil des élèves. En effet, l’école comptait en 2016 245 élèves pour 6 niveaux. Ceux-ci étaient hébergés dans 3 vrais bâtiments et les autres étaient abrités sous des tôles. La classe de pré-élémentaire (« grands maternels » en France) comptait 85 élèves encadrés par une institutrice…

Les responsables d’Amitié Brie Bénin se sont engagés à améliorer la vie des élèves (et enseignants) de cette école. A la demande d’AADR, des devis ont été établis par une entreprise qui a l’expérience de ces constructions (elles sont normalisées au Bénin). Pour un module de 2 classes, il faut prévoir un budget de 15 450 EUR hors taxes. Les responsables d’ABB et ceux d’AADR ont pris conseil auprès de professionnels et responsables d’autres associations compétents pour juger du projet et des devis. Toutes nos prochaines actions, toutes nos demandes de subvention seront destinées à cet important projet.







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